La Chapelle Theatre
7 reviews 3700 Saint Dominique St., Montreal, Quebec +1 514-843-7738 www.lachapelle.org suggest an editThéâtre | La Chapelle Scènes Contemporaines
Théâtre | La Chapelle Scènes Contemporaines
03 February 2020 13:42
Les sieges. Pas possible d en trouver des plus comfortables? On se croirait dans un bus a port au prince tellement c est pogné. A part ca c était ben correct comme place.
09 September 2019 5:07
Parfait pour une ambiance intimiste et les standardisées à l accueil sont hypersympas!
14 June 2019 10:52
Belle scène et belle ambiance! Un petit théâtre qui présente des pièces assez éclectiques, mais résolument modernes.
16 March 2019 3:12
A very small place. It's kind of hard to know where to go once you get there, if you just wait at the entrance or get in and give your ticket before the show you're about to watch. On the other hand, I've watched one of the best contemporary circus show ever which levels up the coolness of La Chapelle Theatre.
25 December 2018 22:33
Bizarre!
L'accueil est fort chaleureux. J'y étais le 10 décembre 2018 et, à mon arrivée, la communauté du Théâtre soulignait les résultats d'une collecte de fonds ayant rapporté 40K$. Un petit buffet de crudités, fruits, fromages, viandes, etc. était offert aux organisateurs de la collecte. Après un discours très articulé du DG où j'ai appris que le Théâtre fêterait son 30e anniversaire en 2020, les spectateurs ont été invités à piger dans le buffet. Un climat de partage communautaire certain.
L'espace du Théâtre inclut un café avec tables et un bar.
La salle de spectacle fait penser, en pire toutefois, aux débuts du Théâtre de 4 sous, avant les nécessaires rénovations. La salle est petite, comptant quelque 150 sièges, peu confortables car ils sont trop bas; on a les genoux surélevés, ce qui finit par être dérangeant.surtout que la pièce à l'affiche durait 2h15, sans entracte. La scène est au niveau du plancher, peint, tout comme les murs, à nus.
La pièce à l'affiche était une reprise de Les Beaux Dimanches de Marcel Dubé, auteur québécois iconique des années '60 et '70, dont Radio-Canada avait eu la brillante idée de présenter plusieurs pièces via son émission théâtrale Le Monde de Marcel Dubé. Je me souviens encore du Retour des oies blanches et du Temps des lilas. Des chefs-d'oeuvre.
La reprise des Beaux Dimanches est une mise en scène de Christian Lapointe. C'est là où le mot «bizarre» prend place. Les 11 comédiens sont, pour ainsi dire, sans décor, sauf des chaises en plastique où ils s'assoient en attendant leur tour d'aller au micro (oui! Oui! Il y a 2 micros sur pied pendant à peu près tout le spectacle) ou de faire leur prestation. J'avais l'impression d'assister à «une italienne» un peu scénarisée, en ce sens que leurs déclamations se font au public et non entre eux. Les costumes sont semblables: T-shirt affichant leur âge dans le dos, sweetpants noires, running shoes. On comprend l'uniformisation drab de ces personnages de banlieue partageant le même ennui. Ce qui dérange surtout, c'est une espèce de code gestuel tenant du langage des signes. Les mots «femme» ou «fille» ou les prénoms associés déclenchent automatiquement un pas arrière du pied droit; les mots «hommes» et leurs succédanés déclenchent un pas avant du pied gauche; les mots «jeune» ou «jeunesse» ou leurs succédanés déclenchent des coups de bras croisés sur les cuisses, etc.etc. Il y en a une panoplie au point où je fermais les yeux pour me concentrer sur le texte. Ces codes gestuels dérangent aussi le rythme du texte dit: les comédiens rythment leurs déclamations pour faire coïncider la prononciation du mot code (femme, homme ou autre) avec le geste, ce qui distort le rythme naturel des phrases. Le tableau de la fin, qui dure quelque 30 minutes, est axé sur le lipsing sonore: la fin du film de 1974 Les Beaux Dimanches, avec Jean Duceppe et Catherine Bégin, est projeté sur le mur, sans son, et les comédiens sur scène ayant repris les rôles de ces derniers donnent leurs répliques en les juxtaposant au débit labial des acteurs du film. Bizarre et dérangeant.
Évidemment, on dira des spectateurs critiques qu'ils prennent la prestation au premier degré. C'est la réplique classique de ceux qui veulent nous servir un 2e degré, voire un 3e degré d'interprétation du texte d'auteur. Je ne me considère pas comme néophyte en théâtre, mais je n'oublie jamais que c'est un art de divertissement, au sens noble, et qui s'adresse à des spectateurs assez intelligents pour faire eux-mêmes les transpositions contemporaines nécessaires.
L'accueil est fort chaleureux. J'y étais le 10 décembre 2018 et, à mon arrivée, la communauté du Théâtre soulignait les résultats d'une collecte de fonds ayant rapporté 40K$. Un petit buffet de crudités, fruits, fromages, viandes, etc. était offert aux organisateurs de la collecte. Après un discours très articulé du DG où j'ai appris que le Théâtre fêterait son 30e anniversaire en 2020, les spectateurs ont été invités à piger dans le buffet. Un climat de partage communautaire certain.
L'espace du Théâtre inclut un café avec tables et un bar.
La salle de spectacle fait penser, en pire toutefois, aux débuts du Théâtre de 4 sous, avant les nécessaires rénovations. La salle est petite, comptant quelque 150 sièges, peu confortables car ils sont trop bas; on a les genoux surélevés, ce qui finit par être dérangeant.surtout que la pièce à l'affiche durait 2h15, sans entracte. La scène est au niveau du plancher, peint, tout comme les murs, à nus.
La pièce à l'affiche était une reprise de Les Beaux Dimanches de Marcel Dubé, auteur québécois iconique des années '60 et '70, dont Radio-Canada avait eu la brillante idée de présenter plusieurs pièces via son émission théâtrale Le Monde de Marcel Dubé. Je me souviens encore du Retour des oies blanches et du Temps des lilas. Des chefs-d'oeuvre.
La reprise des Beaux Dimanches est une mise en scène de Christian Lapointe. C'est là où le mot «bizarre» prend place. Les 11 comédiens sont, pour ainsi dire, sans décor, sauf des chaises en plastique où ils s'assoient en attendant leur tour d'aller au micro (oui! Oui! Il y a 2 micros sur pied pendant à peu près tout le spectacle) ou de faire leur prestation. J'avais l'impression d'assister à «une italienne» un peu scénarisée, en ce sens que leurs déclamations se font au public et non entre eux. Les costumes sont semblables: T-shirt affichant leur âge dans le dos, sweetpants noires, running shoes. On comprend l'uniformisation drab de ces personnages de banlieue partageant le même ennui. Ce qui dérange surtout, c'est une espèce de code gestuel tenant du langage des signes. Les mots «femme» ou «fille» ou les prénoms associés déclenchent automatiquement un pas arrière du pied droit; les mots «hommes» et leurs succédanés déclenchent un pas avant du pied gauche; les mots «jeune» ou «jeunesse» ou leurs succédanés déclenchent des coups de bras croisés sur les cuisses, etc.etc. Il y en a une panoplie au point où je fermais les yeux pour me concentrer sur le texte. Ces codes gestuels dérangent aussi le rythme du texte dit: les comédiens rythment leurs déclamations pour faire coïncider la prononciation du mot code (femme, homme ou autre) avec le geste, ce qui distort le rythme naturel des phrases. Le tableau de la fin, qui dure quelque 30 minutes, est axé sur le lipsing sonore: la fin du film de 1974 Les Beaux Dimanches, avec Jean Duceppe et Catherine Bégin, est projeté sur le mur, sans son, et les comédiens sur scène ayant repris les rôles de ces derniers donnent leurs répliques en les juxtaposant au débit labial des acteurs du film. Bizarre et dérangeant.
Évidemment, on dira des spectateurs critiques qu'ils prennent la prestation au premier degré. C'est la réplique classique de ceux qui veulent nous servir un 2e degré, voire un 3e degré d'interprétation du texte d'auteur. Je ne me considère pas comme néophyte en théâtre, mais je n'oublie jamais que c'est un art de divertissement, au sens noble, et qui s'adresse à des spectateurs assez intelligents pour faire eux-mêmes les transpositions contemporaines nécessaires.